« Le père d’Étienne sera le premier à apprendre sa mort … »
Dans cette campagne baptisée « Onde de Choc », la sécurité routière évoque les victimes et la souffrance de leurs proches.
« Sa femme porte un enfant qu’il ne verra jamais … »
Laurent B. a connu ce traumatisme fin 2014, quand son épouse et la mère de ses trois enfants a été percuté de plein fouet par un jeune conducteur alcoolisé. Depuis, il essaye tant bien que mal de se reconstruire.
Laurent B. - veuf d’une victime de la route « C’est très dur de savoir que quelqu’un part comme ça. Mais pour nous qui restons c’est très très dur à vivre au quotidien. Tous les jours, quoi …
Pour sa maman, déjà, qui a perdu sa fille … Moi j’ai perdu mon épouse. J’ai perdu la mère de mes enfants. Tous les jours, on se pose la question : comment on va faire pour continuer dans la vie … »
Le Docteur Dominique Courtois a, quant à lui, perdu l’un des ses fils sur la route. C’était il y a 19 ans. Il a fondé une association qui vient en aide aux victimes d’accidents et comme de nombreux spécialistes, il s’interroge sur l’efficacité des campagnes de prévention.
Dr D.M. Courtois « on a fait plusieurs campagnes avec des photos chocs ou autres. Je crois que ça n’a pas apporté grand chose. Les témoignages de victimes gravement handicapées, ou de familles de victimes, qui expliquent que leur vie a basculée dans l’horreur en une fraction de seconde … Je pense effectivement … ce message serait plus porteur. »
Dévoilé ce matin, une enquête précise qu’un français sur deux a déjà vue l’un de ses proches être victime d’un accident de la route.
La Sécurité routière a lancé, ce jeudi, une nouvelle campagne de sensibilisation baptisée « Onde de Choc ». Elle a pour but de rappeler qu'au-delà des accidentés eux-mêmes, le nombre de personnes touchées par un accident de la route est bien plus large.