Paris, le 6 juillet 2006
Le « continuum éducatif » (sensibilisation à la sécurité routière dès le plus jeune âge,
attestations scolaires de sécurité routière de premier et second niveaux, permis de conduire)
constitue le socle de la formation des jeunes citoyens à la sécurité routière.
1. Le renforcement de l'éducation routière
Le Comité interministériel de la sécurité routière a décidé de poursuivre l'engagement
de l'Éducation nationale dans l'éducation routière avec :
- La sensibilisation des professeurs stagiaires des IUFM, dans le cadre de leur
formation initiale, à l'éducation à la sécurité routière. Le cahier des charges national des
IUFM sera élaboré en tenant compte de cet objectif.
- La désignation progressive d'un professeur référent « sécurité routière » dans les
établissements.
- La prise en compte de l'éducation à la sécurité routière dans la note de vie
scolaire (cf. décret du 12 mai 2006 et arrêté du 10 mai 2006) instaurée dans les collèges dès
la rentrée 2006. La note de vie scolaire tiendra compte de l'assiduité de l'élève aux épreuves de
l'Attestation scolaire de sécurité routière (ASSR).
- La mise en place d'une attestation de formation aux premiers secours (AFPS).
L'organisation de cette formation à l'école primaire, au collège et au lycée, est prévue par le
décret du 11 janvier 2006. Cette sensibilisation des jeunes participera à la prise de conscience
des risques et conséquences liés à l'insécurité routière.
- Le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) et l'heure
d'éducation civique, juridique et sociale (ECJS), pourront être utilisés pour sensibiliser les
élèves, collégiens et lycéens, aux risques routiers (conduite sous l'emprise de l'alcool et/ou
de drogues, notamment).
2. La réorganisation en cours des épreuves de l'attestation scolaire de sécurité
routière (ASSR) et l'attestation de sécurité routière (ASR)
Tout élève, quel que soit son lieu de scolarisation, doit pouvoir passer dans les meilleures
conditions les ASSR ou l'ASR, obligatoires pour pouvoir conduire un cyclomoteur à partir de 14 ans
ou pour passer le permis de conduire. Ainsi :
- De nouvelles ressources pédagogiques sont désormais proposées aux équipes éducatives, aux
parents et aux élèves, parmi lesquels les fiches mises en ligne sur www.eduscol.education.fr. Ces documents, élaborés par un groupe d'enseignants, connaissent un
grand succès. Ils sont adaptés aux besoins d'initiation des élèves aux bons comportements pour être
en sécurité dans l'espace routier, quel que soit leur mode de déplacement.
- Par ailleurs, plusieurs sessions annuelles de passage d'examen pourront être organisées pour
chaque élève.
Suite aux décisions prises lors du Comité interministériel de la sécurité routière du 18 décembre
2002, l'Éducation nationale s‘est engagée à moderniser les outils de passage des examens de l'ASSR
et de l'ASR.
À partir de 2007, un nouvel outil multimédia remplacera le support vidéo
actuellement utilisé. Il est composé de deux volets :
- Un volet « établissement » avec deux applications informatiques :
- Une application de gestion qui permet les inscriptions des élèves, la correction automatique
des épreuves, l'édition automatique des attestations, l'envoi au niveau national des résultats de
l'établissement.
- Une application de passage des épreuves qui permet le passage individuel des épreuves sous
casque audio et devant écran informatique, le tirage aléatoire de vingt questions par candidat
parmi une banque de quatre cents (deux cents par niveau d'ASSR). Les candidats sont évalués tant
sur des aspects réglementaires que comportementaux.
Cette application est également utilisée par les Groupements d'établissements pour la formation
des adultes (Greta) pour le passage de l'ASR, et par les autres ministères accueillant des élèves
(justice, agriculture, santé, mer, défense).
Les épreuves sont adaptables aux personnes qui présentent des handicaps moteurs, auditifs ou
visuels ; pour ces derniers, une épreuve spécifique a été spécifiquement imaginée : l'attestation
d'éducation à la route (AER).
- Un volet « national » :
Grâce à la constitution d'une banque de données nationale des ASSR, le nouvel outil permettra à la
Commission nationale des attestations de déceler dans les meilleurs délais les anomalies
éventuelles de certaines questions et d'effectuer les mises à jour de l'application (changement de
réglementation, questions mal adaptées, etc.).
Les attestations scolaires de sécurité routière de premier et de second niveaux
constitueront en 2007 la première épreuve « numérique » passée chaque année par 1,8 millions de
jeunes scolarisés.
3. La remobilisation des jeunes en faveur de la sécurité routière
Les jeunes sont largement sur-représentés parmi les victimes des accidents de la route : en 2005,
les 15-24 ans représentent 13 % de la population, mais 28 % des personnes tuées. Cette catégorie
constitue donc un autre public prioritaire de l'action gouvernementale en faveur de la sécurité
routière.
Le Comité interministériel de la sécurité routière a décidé l'organisation d'une
université « jeunes et sécurité routière » à l'automne 2006 par le ministère des transports, de
l'équipement, du tourisme et de la mer (Sécurité routière) et le ministère de la jeunesse, des
sports et de la vie associative (Conseil national de la jeunesse).
Les associations de jeunes œuvrant dans la prévention du risque routier et les professionnels
(écoles de conduite, assurances, etc.) seront consultés sur les réflexions en cours et nourriront de
nouvelles propositions.
Cette université d'automne dressera un bilan des actions des cinq dernières années et ouvrira des
perspectives.
www.securite-routiere.gouv.fr